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BJD et “uncanny valley”

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Connaissait vous les BJD aka ball jointed doll ? Il s’agit de poupée dont les articulations fonctionnent comme certaines articulations “biologique” par rotation d’une surface sphérique dans la dépression de la surface adjacente. Ce système tout simple confère a ces poupées beaucoup de degrés de liberté, et a rapidement été adopté pour la production de poupée “haut de gamme” tels que les poupées vinyl de 60 cm produit par Volks ou Obitsu dont le design tire clairement vers les personnages de manga.

Connaissait vous la notion de la “uncanny valley” ? Il s’agit d’un principe d’appréciation esthétique initialement formulé dans le domaine de la robotique. Dans sa version original ce principe est le suivant : l’appréciation esthétique d’un android croit au fur et à mesure qu’il s’éloigne de la boite de conserve pour ressembler à un être humain jusqu’au moment où sa ressemblance atteint le point du “presque humain mais pas tout à fait”. A ce moment précis son appréciation chute dramatiquement, car l’android provoque un sentiment de malaise voir de répulsion chez les humains.

Pourquoi cette réaction ? Difficile à dire, mais des expériences mené chez des singes ont montré que cette réaction existait également chez certains animaux. La cause pourrait donc être biologique et non simplement culturelle. En résumé si nos robots ressemblent a des cadavres ambulants ou à des êtres humains mal-formé, il se pourrait bien qu’ils ne soit jamais pleinement acceptés.

Il n’existe que deux solutions pour outrepasser cet effet de “l’uncanny valley” : soit pousser la ressemblance jusqu’au point où l’être humain non averti est dupé par l’apparence de l’android, soit rester en deçà du “creepy-point”. Concernant la première solution, on en est encore loin, la photo a gauche en témoigne. Et même si on y arrivait ce ne serait très probablement une grossière erreur. Pourquoi ?

A cause du corollaire “d’expectation” dérivé du test du canard. Si ça ressemble à un humain alors on s’attend a ce que ça bouge comme un humain, que ça parle comme un humain et que ça se comporte en humain. Hors même les meilleurs IA sont très loin de pouvoir duper un humain bien longtemps. Et il est certain que remplacer un cadavre ambulant par un idiot congénital ne va pas beaucoup aider a faire accepter les robots humanoïde auprès du grand public.

La seconde solution est bien meilleure, puisqu’elle a l’immense avantage d’abaisser le niveau “d’expectation” de l’interlocuteur humain a un niveau “atteignable” par la robotique. Reste a trouvé un design plaisant au yeux, apte a générer de l’acceptance voir de la sympathie, en rendant les robot “cute” mais pas “trop” humain. La première fois que j’ai vu un tel design c’était dans le clip All is Full of Love de Bjork.

Le design réalisé par Chris Cunningham réalise le tour de force d’être “cute” tout en autant clairement robotique. Mais en réalité on peut pousser plus loin la ressemblance avec les humains sans dépasser le “creepy point”. Comment ? Grace aux BJD !

Il y a quelque jour je suis tombé sur le lien suivant. Il s’agit d’un projet de doll robotisé analogue au BJD produite par Volks. Elle ne dispose malheureusement pas des raffinements d’autre robot humanoide, donc n’espérer pas la faire danser (quoique ). Mais même si ses fonctionnalités réduite la rapproche plus d’un Nabaztag sous stéroïde que d’un Nao, son design est très intéressant.

Ce style que je qualifierai “d’anime doll” permet de rendre le robot bien plus “cute” et humain sans pour autant atteindre le point de “l’uncanny valley”. A mon avis c’est une piste très sérieuse à creuser en matière de robot humanoïde, sans compter quel tel design est bien plus “industrialisable” qu’un fac-similé humain.


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